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Récepteurs CB2 : où se trouvent-ils et pourquoi sont-ils importants ?

8 février 2024 à 8:14 pm
Temps de lecture: 8 min

Les récepteurs CB2 sont une composante essentielle du système endocannabinoïde, responsable de la régulation de diverses fonctions de l'organisme. Ces récepteurs sont principalement situés dans le système immunitaire et les tissus périphériques.

Leur découverte a révolutionné la compréhension de la biologie humaine. Découverts dans les années 1990, ils ont attiré l'attention de la recherche médicale et pharmaceutique. Ces récepteurs interagissent avec divers composés, dont les cannabinoïdes tels que le CBD (cannabidiol) et le THC (tétrahydrocannabinol).

Leur importance est immense. Ils régulent des processus tels que l'inflammation et la réponse immunitaire. Par exemple, en cas d'inflammation, les récepteurs CB2 peuvent contribuer à réduire l'enflure et la douleur. Pensez à une blessure : les CB2 aident le corps à réagir et à guérir plus rapidement.

Un autre aspect crucial est leur rôle dans la douleur. Les récepteurs CB2 peuvent réduire la perception de la douleur, en particulier la douleur neuropathique. Cela signifie qu'ils pourraient être la cible de nouveaux médicaments anti-douleur, offrant ainsi un espoir aux personnes souffrant de douleurs chroniques.

La recherche sur les récepteurs CB2 ne s'arrête pas là. Des études récentes ont commencé à explorer leur potentiel dans le traitement de maladies telles que le cancer et les troubles neurodégénératifs. Les résultats sont encore préliminaires, mais prometteurs. Dans les prochaines lignes, nous allons explorer quelques-unes de ces études.

Les récepteurs CB2 sont un sujet brûlant dans le débat sur le cannabis médical. Leur rôle dans l'interaction avec les cannabinoïdes soulève des questions importantes sur le potentiel thérapeutique du cannabis et de ses dérivés.

Histoire et découverte des récepteurs CB2

 récepteurs CB2

L'histoire des récepteurs CB2 commence avec la découverte de l'existence de récepteurs cannabinoïdes dans le cerveau, grâce à des études in vitro menées dans les années 1980.

À l'époque, les scientifiques étudiaient le cerveau et ont découvert qu'il existait des récepteurs particuliers qui réagissaient à la présence de cannabinoïdes (substances chimiques présentes dans le cannabis). Ces récepteurs étaient nouveaux et personne ne savait exactement à quoi ils ressemblaient au niveau moléculaire.

En 1990, une étape importante a été franchie : des chercheurs sont parvenus à identifier la séquence précise d'ADN dans le cerveau humain qui "indique" aux cellules comment construire l'un de ces récepteurs, alors appelé CB1. En fait, ils ont trouvé le "plan" génétique pour créer le récepteur CB1.

Les scientifiques ont pu copier cette séquence d'ADN. Cette découverte a été cruciale car elle leur a permis d'étudier le récepteur de manière plus approfondie, de comprendre son fonctionnement et la manière dont il interagit avec les cannabinoïdes. Cette découverte a servi de base à l'identification ultérieure du récepteur CB2, qui présente des caractéristiques différentes et se trouve principalement dans le système immunitaire.

C'est en 1993 que l'existence d'un second récepteur cannabinoïde dans le cerveau, connu sous le nom de récepteur cannabinoïde de type 2 ou CB2, a été déterminée. Cette découverte a été cruciale pour mieux comprendre le système endocannabinoïde humain et ses fonctions. Les récepteurs CB2, contrairement aux récepteurs CB1 que l'on trouve principalement dans le cerveau, sont surtout exprimés dans le système immunitaire, dans les cellules hématopoïétiques et dans certaines parties du cerveau.

Les récepteurs CB2 ont été découverts par un groupe de scientifiques dirigé par Sean Munro en 1993. Il s'agit de récepteurs couplés aux protéines G (RCPG) appartenant à la famille des récepteurs cannabinoïdes. Les récepteurs CB2 interagissent avec les cannabinoïdes endogènes, tels que l'anandamide et le 2-arachidonoylglycérol (2-AG), et les cannabinoïdes exogènes, tels que le delta-9-tétrahydrocannabinol (THC) et le cannabidiol (CBD).

Localisation et fonction des récepteurs CB2

 récepteurs CB2

Les récepteurs CB2 font partie de la famille des récepteurs cannabinoïdes et sont codés par le gène CNR2 chez l'homme. Ces récepteurs sont étroitement liés aux récepteurs CB1, mais ils diffèrent par leur localisation principale et leur fonction. Alors que les récepteurs CB1 se trouvent principalement dans le cerveau, les récepteurs CB2 se trouvent davantage dans le système immunitaire, dans des organes tels que la rate, les amygdales et le thymus, ainsi que dans certaines cellules périphériques du système circulatoire.

La fonction des récepteurs CB2 est centrale dans divers processus physiologiques. Ils sont impliqués dans la réponse immunitaire, la régulation de l'inflammation et la perception de la douleur. Ils participent aux voies de signalisation cellulaire telles que la voie MAPK-ERK, qui régule la migration cellulaire et d'autres processus cellulaires.

Mécaniquement, les récepteurs CB2 inhibent l'activité de l'adénylyl cyclase et peuvent se coupler à des sous-unités Gαs stimulantes, ce qui entraîne une augmentation de l'AMPc intracellulaire. Cette activité a des implications dans divers processus physiologiques.

La présence des récepteurs CB2 dans le système nerveux central (SNC) a fait l'objet d'un débat. Des recherches récentes ont montré l'expression des récepteurs CB2 dans les neurones, ce qui suggère un rôle plus complexe et plus répandu dans l'organisme que ce que l'on pensait initialement.

CB2 et le système immunitaire

Des recherches récentes montrent que les récepteurs CB2 sont principalement concentrés dans les tissus immunitaires et sont exprimés dans diverses cellules immunitaires. L'élimination des CB2 dans les modèles animaux intensifie souvent la réponse inflammatoire, alors que l'activation par les cannabinoïdes, à la fois dans des expériences in vitro (en laboratoire) et in vivo (dans des organismes vivants), tend à réduire l'activité des cellules inflammatoires, ce qui suggère un rôle clé dans la modulation de l'inflammation. L'utilisation d'agonistes CB2 dans des modèles animaux de maladies inflammatoires peut ralentir la progression et réduire l'inflammation.

Malgré cela, des incertitudes subsistent. Par exemple, on ne sait pas si les récepteurs CB2 sont présents dans les cellules cérébrales non immunes et quel pourrait être leur rôle dans les fonctions cérébrales. En outre, l'effet précis des endocannabinoïdes sur les cellules immunitaires reste à définir. Bien que des études chez l'animal suggèrent que le blocage de l'hydrolyse des endocannabinoïdes réduit l'inflammation, on ne sait toujours pas si cet effet est uniquement dû à l'activation des récepteurs CB2 et si le même phénomène se produirait chez l'homme. Enfin, les nouveaux agonistes CB2 en cours de développement, destinés à traiter la douleur inflammatoire, pourraient stimuler la recherche afin de mieux comprendre leur rôle potentiel dans les maladies inflammatoires.

Le CBD et la douleur

Comme l'indique cette étude, les agonistes des récepteurs CB2 ont démontré une réduction significative de la réponse à la douleur dans des modèles animaux, mais leurs effets analgésiques sont plus limités chez l'homme. Cela pourrait être dû aux limitations de dose imposées par les effets psychoactifs. Les agonistes CB2 sélectifs ciblant les récepteurs périphériques pourraient être une solution pour surmonter cet obstacle et permettre des dosages plus efficaces. L'activation de CB2 inhibe la douleur aiguë, inflammatoire et neuropathique dans des modèles animaux et n'a pas d'effet sur le système nerveux central, ce qui montre un potentiel pour le traitement de la douleur aiguë et chronique sans effets psychoactifs.

Une autre étude suggère que l'activation de CB2 produit des effets antinociceptifs et anti-inflammatoires sans effets chanvre-mimétiques. Au cours des dix dernières années, plus de 150 brevets sur des agonistes synthétiques sélectifs de CB2 ont été publiés, mais le succès des essais cliniques a été limité. Les mécanismes et les implications de cette activation restent mal compris en raison de la spécificité limitée des anticorps CB2 et de leur faible expression dans le système nerveux central.

Une étude a utilisé un modèle de souris transgénique pour localiser l'expression de CB2 et l'a trouvée dans les kératinocytes épidermiques de la peau. Cela pourrait indiquer des sites périphériques potentiels pour l'efficacité anti-allodynique des agonistes CB2. Le paclitaxel, un médicament de chimiothérapie, a été utilisé pour modéliser la neuropathie périphérique induite par la chimiothérapie, et les effets de deux agonistes CB2 (AM1710 et LY28360) sur ce modèle ont été étudiés. L'expression de CB2 a également été observée dans les cellules de Merkel et dans les réponses immunitaires impliquant les cellules dendritiques et les cellules de Langerhans. Ces résultats indiquent des mécanismes périphériques pour la suppression de la douleur neuropathique induite par la chimiothérapie grâce à l'activation de CB2.

La corrélation entre le CBD et le CB2

Le CBD est un composant du Cannabis sativa connu pour ses effets bénéfiques. L'une des caractéristiques intéressantes du CBD est son interaction avec le système endocannabinoïde de l'organisme, en particulier les récepteurs CB2.

Comme nous l'avons vu, les récepteurs CB2 sont une partie importante du système endocannabinoïde. Ils sont principalement impliqués dans la régulation du système immunitaire et dans la réponse à la douleur ou à l'inflammation. Contrairement au THC, qui se lie directement aux récepteurs CB1 et CB2, le CBD a une faible affinité pour ces récepteurs. Au lieu de se lier directement à eux, le CBD semble agir comme un agoniste inverse des récepteurs CB2. Cela signifie que le CBD peut influencer l'activité des récepteurs CB2, mais d'une manière différente de l'interaction directe des autres cannabinoïdes.

Cette étude explore l'utilisation du CBD dans un modèle in vitro de la maladie de Parkinson, une affection neurodégénérative. Le CBD y montre des effets protecteurs, qui pourraient être en partie dus à son interaction avec les récepteurs CB2. Grâce à cette interaction, le CBD pourrait contribuer à moduler les réponses immunitaires et inflammatoires dans le cerveau, qui sont des facteurs clés dans la progression de maladies telles que la maladie de Parkinson.

L'étude suggère que les effets du CBD pourraient être médiés non seulement par les récepteurs CB2, mais aussi par d'autres voies, telles que les récepteurs TRPV1 et les voies ERK et AKT/mTOR. Cela indique que le CBD pourrait avoir un mécanisme d'action complexe et multifactoriel, influençant différents aspects de la santé neuronale et immunitaire.

La corrélation entre le CBD et les récepteurs CB2 est donc significative, mais pas directe. Le CBD affecte les récepteurs CB2 d'une manière unique, contribuant potentiellement à ses effets thérapeutiques dans les conditions neurodégénératives et inflammatoires. Cette interaction indirecte ouvre la voie à de nouvelles recherches sur le potentiel du CBD en tant que traitement de divers problèmes de santé.

Conclusion

Dans cet article, nous avons vu que les récepteurs CB2, découverts dans les années 1990, ont ouvert de nouvelles frontières dans la compréhension de la biologie humaine. Situés principalement dans le système immunitaire, ces récepteurs jouent un rôle clé dans la régulation de processus vitaux tels que l'inflammation et la réponse immunitaire. Leur capacité à interagir avec les cannabinoïdes tels que le CBD et le THC a suscité un grand intérêt dans la recherche médicale et pharmaceutique.

Le CBD, en particulier, interagit de manière unique avec les récepteurs CB2. Bien qu'il ne se lie pas directement à ces récepteurs comme le THC, le CBD les affecte en tant qu'agoniste inverse. Cette interaction indirecte peut contribuer aux effets thérapeutiques du CBD, en particulier dans le contexte de maladies neurodégénératives telles que la maladie de Parkinson. Des études ont montré que le CBD peut moduler les réponses immunitaires et inflammatoires, offrant ainsi des avantages thérapeutiques potentiels.

En outre, la recherche sur les récepteurs CB2 explore de nouvelles voies dans le traitement de maladies telles que le cancer et d'autres troubles neurodégénératifs. La recherche en est encore à ses débuts, mais les premiers résultats sont très prometteurs. Leur interaction avec les cannabinoïdes soulève des questions importantes sur le potentiel thérapeutique du cannabis et de ses dérivés.

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